Bisphénol A : attention danger !

Le Bisphénol A fait de nouveau parler de lui. Interdit depuis juin 2010 dans les biberons de nos chers bambins,  l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES), a publié mardi un rapport confirmant la dangerosité du bisphénol A, pour les femmes enceintes, leur nourrisson, et les caissières. Mais pas que.

Produits contenant du bisphénol ALe Bisphénol A, cette molécule chimique, est présente dans beaucoup de produits que nous consommons tous les jours. Concrètement, vous pouvez être quasiment certains de retrouver du Bisphénol A:

  • dans les bouteilles d’eau en plastique, et dans de nombreux objets de la cuisine : tupperware,  bacs de réfrigérateur, etc. Ajoutez à ça, les grosses bonbonnes d’eau (ou les fontaines à eau), et de manière général dans les emballages en plastique (notamment ceux allant au micro-onde: évitez au maximum de réchauffer vos plats préparés directement dans leur emballage).
  • dans les boites de conserve et autres contenants. Selon l’ANSES, elles représentent 50% de l’exposition alimentaire totale. Ajoutez à ça tout ce qui est canettes à boire. Privilégiez les emballages en carton ou en verre.
  • dans les tickets de caisse et reçus de carte bancaire. Beaucoup de magasins utilisent encore du papier thermique contenant du bisphénol A. Certains l’ont banni de leurs caisses, mais remplacé par le Bisphénol S, jugé tout aussi nocif.
  • dans les appareils du quotidien : sèche cheveux, lunettes, dvd, smartphones, etc. Clairement, vous pouvez considérer que tout appareil en plastique solide en contient.

Attention cependant, la nocivité du bisphénol A n’est confirmée qu’en cas de contact avec l’aliment. C’est pour ça qu’il est déjà interdit dans les biberons et produits alimentaires pour enfants, et qu’il le sera d’ici 2015 dans toutes les boites de conserve.

Néanmoins, l’ANSES révèle que le Bisphénol A représenterait un réel danger pour les femmes enceintes et principalement leur bébé à naître, ainsi que pour les caissières étant surexposée au BPA via les tickets de caisse notamment.

Dans une étude des risques sanitaires associés au bisphénol A », l’ANSES confirme les effets potentiellement néfastes du BPA -produit classé comme « perturbateur endocrinien »- déjà pointés en septembre 2011. Cet avis tient compte des expositions réelles de la population au bisphénol A par l’alimentation, l’air respiré ou par contact cutané et montre « un risque potentiel pour l’enfant à naître des femmes enceintes exposées« .

« Les effets identifiés portent sur une modification de la structure de la glande mammaire chez l’enfant à naître qui pourrait favoriser un développement tumoral ultérieur« , indique l’Anses dans un communiqué.

Les caissières enceintes auraient plus de soucis à se faire: augmentation des risques de cancer du sein, de cancer de la prostate, de diabète, de troubles hormonaux, et de problèmes d’infertilité (surtout chez les garçons) chez l’enfant à naître.

Quelles solutions ? 

Actuellement, de nombreux industriels remplacent le Bisphénol A par d’autres Bisphénol, notamment le bisphénol S. Méfiance toutefois, car selon l’ANSES, ces produits de substitution seraient tout aussi néfastes pour l’organisme. Il existe très peu d’études actuellement sur le BPS, mais « les quelques études qui existent ne sont pas rassurantes, et laissent à penser qu’il s’agit également d’un perturbateur endocrinien » pressent le docteur Pierre Souvet, président de l’Association Santé Environnement France (ASEF).

Les données toxicologiques concernant les bisphénols M, S, B, AP, AF, F et BADGE sont insuffisantes et il est compliqué d’évaluer les risques sanitaires de ces produits relativement proches du BPA et qui sont de potentiels « perturbateurs endocriniens ».

« Toutes ces substances partagent une structure chimique commune aux composés de la famille des bisphénols qui leur confère des propriétés ostrogéniques, c’est-à-dire similaire aux oestrogènes » rappelle l’Agence.

Tableau BPAQue faire alors pour limiter son exposition à ces composés chimiques dangereux pour l’organisme ? On ne peut que vous conseiller d’être plus vigilent et de privilégiez les emballages en carton et en verre. Réduisez le plastique de votre quotidien. Regardez attentivement les emballages et notamment la mention portant le symbole « recyclage »(triangle fait de 3 petites flèches) :  si vous voyez un 7, le produit contiendra du BPA. Enfin, évitez de réchauffer vos aliments dans un récipient douteux, car l’élévation de la température active sensiblement la migration du bisphénol vers les aliments

Sachez toutefois que des alternatives à l’utilisation des bisphénols existent. La preuve, Ecoburo est l’un des seuls organismes à proposer à la vente des rouleaux de caisse en papier thermique sans Bisphénol A ET sans Bisphénol S, certifié FSC. 


Plus d’infos’ : http://www.indoorquality.org/pollutants/bisphenolA.cfm (en anglais).

Pour aller encore plus loin, je vous conseille de visionner le documentaire « La Grande Invasion » de Stéphane Horel (visionnable ici), à propos des milliers de produits chimiques que nous consommons chaque jour sans le savoir, dont voici un extrait.

 

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